Jour 8 - 28 Janvier 2020

Depuis le début de notre séjour nous avions vu qu’il devait faire un temps pourri toute la journée du 28 sur quasiment toute l’Ile du Sud. Et bah, finalement grand beau soleil … Bon on ne va pas se plaindre mais du coup on avait prévu aujourd’hui de se reposer et de faire un peu d’intendance. On ne va donc pas complètement déroger à notre programme (surtout qu’on est encore un peu cramés tous les deux de notre journée d’hier). On s’accorde donc une grasse matinée (jusqu’à au moins 9h !) avant de décoller pour une journée moins sportive que la veille.

J’avais repéré sur les blogs que la route passant entre les lacs Hawea et Wanaka étaient plutôt scéniques. Après s’être arrêtés acheter quelques makis à emporter dans le centre-ville, nous partons donc découvrir cette route. Nous ne sommes pas déçus elle est très sympa. On s’arrête à 2-3 viewpoints avant que Kevin ne répère une plage plutôt tranquille en bas d’une gravel road. Petit demi-tour et nous allons nous poser presque tout seul au bord du lac. On en profite pour déguster nos makis et lire un peu nos livres. Notre petite pause est pimentée par l’arrivée de quelques voitures de touristes chinois pas très discrets, puis de deux voitures des néo-zélandais qui déposent leur bateau avant d’aller plus loin sur le lac. Après nous sommes à nouveau tranquille !

Mais on décide de continuer notre route jusqu’au bout du lac de Wanaka. On s’arrête à nouveau sur une petite plage pour faire quelques ricochets. L’eau est très froide ! Puis on rentre au camping car nous voulions laver quelques affaires aujourd’hui et faire un peu de cuisine. Une fois les tâches faites, on profite de la petite ville de Wanaka pour aller se boire une bière et manger un burger en regardant un match de Federer à l’Open d’Australie. Les locaux ont l’air à fond pour lui ! La ville de Wanaka est vraiment très sympa, beaucoup moins touristique que Queenstown et la vue du lac sur les montagnes est très belle.

Jour 9 - 29 Janvier 2020

Je voulais faire une randonnée à Wanaka, une des régions que je voulais absolument faire avant de partir en Nouvelle-Zélande. Mais cela va s’avérer plus compliqué que prévu. La randonnée de Roy’s Peak me faisait de l’œil mais j’avais vu qu’elle était très touristique et monter à la queue leu leu ça n’a pas grand intérêt. Je voulais donc me rabattre sur Isthmus Peak qui me semblait tout aussi sympa. Mais Kevin ne se sent pas de partir pour une randonnée à la journée, et je n’insiste pas pour la faire seule car j’ai encore de grosses courbatures suite au Ben Lomond Track. En plus, nous souhaiterions si possible quitter Wanaka dans l’après-midi au plus tard pour avoir ensuite le temps de profiter du reste de l’île. Je souhaitais donc me rabattre sur la randonnée du Rob Roy Glacier mais elle est fermée depuis quelques semaines en raison de l’érosion du sentier. Vraiment pas de chance !

On se rabat donc sur la randonnée du Mount Iron à l’entrée de la ville. C’est une petite montée d’1h30 aller-retour jusqu’en haut d’une grosse colline en haut de la ville. Et franchement le point de vue est loin d’être dégueu en raison du faible effort à faire. On s’en va donc pas complètement mécontent de Wanaka même si je suis un peu déçue de ne pas avoir pu faire une plus grosse randonnée.

Direction ensuite le Mont Cook qui se situe à 2h de route. La route est d’ailleurs très sympa entre les deux villes. La 1ère heure se fait dans des collines très sèches, tout orange ce qui donne une ambiance très sympa. On s’arrête sur une petite aire pour y manger avec la vue. Puis on arrive au Lac Pukaki, qui est d’un bleu magnifique. Toute la route jusqu’au Mont Cook longe ensuite ce très beau lac avec la vue en fond sur les montagnes du Parc National.

Le temps n’est pas top quand on y arrive, les nuages sont bien bas et comme depuis plusieurs jours déjà il y a un vent très puissant (il y a plusieurs alertes météo sur le pays). Mais après nous être installés, on aperçoit une accalmie. Il n’est que 16h, on a donc le temps de se lancer sur la Hooker Valley Track. Cette petite randonnée de 3h à plat est très prisée des bus de touristes. On se dit qu’en partant à cette heure-ci il devrait y avoir plus de gens sur le retour et on devrait être tranquille une partie de la rando. Cela s’avère plutôt vrai et on prend tout notre temps au début de la randonnée pour admirer tous ses magnifiques glaciers. Les nuages sont trop bas pour pouvoir voir les cimes des montagnes mais cela donne un petit côté mystique à la balade. On passe les fameux ponts au-dessus des torrents, ils bougent pas mal quand même ! La randonnée est un peu monotone sur la fin même si on apprécie toujours autant toutes ses vues sur les montagnes, et certaines qui se découvrent lors de certains virages. Arrivée à 100 mètres de la fin de la randonnée, il commence à pleuvoir à verses avec des bourrasques de vent très fortes. A peine le temps de voir le lac, qu’on rentre au pas de courses jusqu’au camping. 1h30 pour l’aller, 30 min pour le retour ! On ne voit plus du tout les montagnes, on arrive dans le van trempé ! C’est dans ces moments qu’on est content d’avoir choisi un van ! Surtout qu’on voit beaucoup de gens en tente lutter contre le vent et la pluie, heureusement qu’il y a un abri/cuisine dans le camping. On se réchauffe autour d’une bouteille de vin néo-zélandaise franchement pas incroyable et d’une bonne omelette. Le vent souffle toute la nuit, mais lorsque nous sortons pour un besoin pressant à 2h du matin les nuages ont complètement disparus. On peut admirer une nuit étoilée magnifique et j’aperçois même deux étoiles filantes. Pas le courage par contre de sortir l’appareil photo, surtout qu’il ne fait pas chaud !

Jour 10 - 30 Janvier 2020

Pas facile le réveil ce matin. On a eu tous les deux du mal à nous rendormir cette nuit. Mais on se fait réveiller par les pépiements des keas tout autour de nous. On ouvre un œil, puis on soulève le tissu protégeant nos fenêtres, il fait grand beau dehors. Le vent secoue toujours pas mal notre van par contre. Il faut vraiment qu’on se lève ! Heureusement les keas vont encore nous y aider. Ils montent sur le toit de la voiture, le bruit de leurs pattes nous donnent l’impression qu’on frappe à la porte du van. Ca y est, on est debout !

On se dépêche de se préparer avant que les nuages n’arrivent. On retourne au début de la Hooker Valley Track pour voir les 1ers glaciers sans aucun nuage, c’est pas mal aussi ! On part ensuite faire la petite balade de Kea Point Track qui offre également de très belle vue sur les glaciers et un petit lac. Petite pause intendance ensuite pour faire la vaisselle de la veille, avant de repartir vers les petites balades du Lac Tasman. De nouvelles vues sur des sommets enneigés et sur le glacier de Tasman qui a beaucoup réduit également (comme tous les autres glaciers du parc et du pays). On part de ce parc très content, les vues sur les montagnes étaient magnifiques !

On profite une 2ème fois de la route le long du Lac Pukaki avant de nous rendre au Lac Tekapo. La couleur est très semblable à celle de Pukaki. J’étais venue dans cette « ville » il y a 10 ans et dans mes souvenirs il n’y avait quasiment rien sauf notre auberge. Maintenant c’est une vraie ville avec de nombreux restos et de nombreux autres en construction. Je suis un peu déçue, on ne s’attarde donc pas. Comme d’hab Kevin a repéré un restaurant japonais on s’arrête donc pour y manger. Mauvaise pioche pour moi, j’ai pris un ramen au saumon et également à l’orange (je n’avais pas fait attention), très mauvais mélange ! Cette après-midi, une longue route nous attend. Nous souhaiterions nous approcher le plus possible du Arthur’s Pass. On s’arrête dans un camping en plein milieu des montagnes à 60 km de notre but après 3h de route. La route était assez monotone jusqu’à quelques dizaines de minutes avant de s’arrêter. Puis les champs ont laissé place aux montagnes ce qui est bien plus sympa. Par contre, comme d’habitude le vent souffle très fort. Je me fais des frayeurs en conduisant, je repasse donc rapidement le volant à Kevin. Et le soir, des bourrasques à 140 km/h sont prévues, ça va bouger dans le van !

Jour 11 - 31 Janvier 2020

Nous passons une nuit difficile… La tempête de vent prévue sur tout le pays est bien passée par chez nous. Nous avons eu des bourrasques de vent terribles toute la nuit. Jusqu’à 2h du matin, nous étions protégés par un camping car garé juste devant nous (dans l’axe du vent), puis il a décidé de bouger dans la nuit. Nous étions ensuite en 1ère ligne et à partir de ce moment, impossible de dormir. Le van offre une énorme prise au vent, et il bougeait énormément à chaque coup de vent. J’avais peur qu’on se renverse … Le vent a commencé à se calmer vers 5h du matin, nous avons alors pu nous rendormir jusqu’à 9h. Par contre, malgré le vent nous avons eu droit à un magnifique ciel étoilé mais pas le courage de sortir pour les photos (de toute façon notre trépied ridicule n’aurait jamais tenu le coup plus de 4 secondes).

Heureusement que nous nous étions couchés tôt (comme tous les soirs …) car malgré notre sommeil très entrecoupé jusqu’au petit matin nous sommes quand même frais lorsque nous nous levons. Le vent souffle toujours très fort par moment, la route en montagne ne va pas être une partie de plaisir … Notre 1er stop est heureusement à 10 min de route. On s’arrête voir les Castle Hills, un ensemble de rochers disséminés dans la montagne donnant l’impression d’avoir été posé là pour des rituels. Il s’agit en fait d’un phénomène purement naturel. Nous pensions nous arrêter seulement quelques minutes dans le lieu, mais finalement on s’amuse bien à déambuler entre tous ces rochers de toutes les formes. Il est ensuite temps de repartir.

J’ai repéré une randonnée pas loin du village de Arthur’s Pass : Bealey Spur Track. Sur la brochure du DOC il est indiqué que la randonnée dure 2h30, parfait nous sommes un peu fatigués et nous avons encore un peu de route pour ce soir. Le sentier est plutôt facile, il monte tranquillement dans la forêt (où miracle, nous sommes enfin protégés du vent !) jusqu’à arriver sur un superbe point de vue sur la vallée. Malheureusement, compliqué d’en profiter, le vent souffle énormément à cet endroit, il est difficile de pouvoir prendre une photo. On regarde où se situe encore la fin de la randonnée, mais un doute me prend. Les 2h30 de randonnée ne seraient-ils pas 2h30 aller ? En regardant maps.me, il semble que ce soit bien le cas. Nous ne sommes pas du tout équipés pour une randonnée de 5h (pas assez d’eau) et encore un peu fatigués. On pousse un peu plus loin voir si on peut avoir d’autres points de vue mais rien à court terme. On rebrousse donc chemin. Je suis un peu déçue car en relisant la brochure du DOC, ce n’est vraiment pas clair la durée de cette randonnée. Cela fait plusieurs fois que je trouve leur documentation peu claire sur les parcours et dénivelés, surtout pour nous qui sommes habitués aux brochures précises et claires des parcs américains et canadiens. Enfin le point de vue était déjà très sympa et la randonnée plutôt facile sur le début (environ 400 m de dénivelé en pente douce), ce n’était donc pas du temps perdu. Au final, nous avons marché un peu plus de 3h.

Initialement, j’avais prévu de passer par Arthur’s Pass pour faire la randonnée d’Avalanche Creek. Mais avec un vent pareil, impossible à faire. Cette randonnée étant déjà réputée très difficile (plus de 1000 m de dénivelé en 2,5 km) et se finissant sur une crête avec des précipices des deux côtés, elle est déconseillée en cas de météo compliquée.

Je reprends ensuite le volant jusqu’à Hokitika. La route dans les montagnes est plutôt sympa. Le 1er camping que nous avions repéré est plein, nous nous rabattons sur le 2nd un peu moins sympa mais très honnête pour le prix. Il n’est pas encore trop tard, nous avons le temps de faire tranquillement les courses, avant de manger puis d’aller voir le coucher de soleil (dommage, c’est nuageux) puis de traverser la route pour aller voir le mur de vers luisants. Il y a pas mal de monde, mais c’est plutôt marrant à voir.

Jour 12 - 1er Février 2020

Notre programme pour aujourd’hui n’est pas très déterminé. On se lève tranquillement et on verra notre motivation sur la route. Ce qui est sûr est que ce soir nous dormons à Punakaiki. On fait tout d’abord un détour par les gorges d’Hokitika. L’eau est entre bleue et grise mais est très jolie. Par contre, dès que nous nous arrêtons de marcher on se fait dévorer par les sandflies. Ce sera donc un petit tour au pas de course. De toute façon, à mon goût l’arrêt ne méritait pas beaucoup plus. Ensuite, la route longe principalement la mer, c’est très sympa. On passe devant des falaises avec une mer très agitée, on pourrait presque se croire en Normandie ou en Bretagne, sauf que sur les falaises la végétation est tropicale !

On passe par la ville de Greymouth, Kevin a repéré un McDo. Je n’ai aucune chance d’y échapper … Il s’arrête pour prendre un burger. On s’en est déjà fait un hier soir, je n’ai pas envie d’en manger un 2nd. Pour moi, on s’arrête donc ensuite sur un point de vue sur la route pour que je puisse me faire une salade. On aurait bien profité un peu du soleil dehors, mais les sandflies commencent à se faire plus vives ici. Après s’être battus pour tuer les 6-7 sandflies qui se sont infiltrées dans la voiture pendant qu’on prenait l’apéro à côté, on referme vite les portes du van.

On s’arrête ensuite aux Pancake Rocks juste avant notre camping. Moi je trouve le coin plutôt sympa, je ne m’attendais qu’à un point de vue mais en fait c’est une agréable petite balade de 20 min. Par contre, pas de geysers d’eau pour nous, la mer ne doit pas être assez haute. Mais les bruits de la mer dans les rochers sont impressionnants. On va ensuite se poser au camping. Les emplacements sont grands et nous sommes juste à côté de la mer, c’est très agréable. Il est déjà 15h. J’avais prévu 2 possibilités pour cet après-midi : une balade dans une grotte à la frontale ou la location de canoe dans le Paparoa National Park (activité dont les 2 français rencontrés à Queenstown m’ont parlé et qui avait l’air très sympa). Mais je crois que le contre-coup du demi cider bu ce midi se fait sentir. Je suis fatiguée et je rêve d’une sieste. Après 15 min de repos, on se motive presque pour la grotte. Mais en se renseignant un peu plus sur la randonnée, on se rend compte qu’il y a déjà une marche d’approche d’une heure jusqu’à la grotte. Notre flemme de l’aprem revient …

Finalement, on se contentera de refaire un tour rapide aux Pancake Rocks à marée haute car j’espérais que le phénomène de geysers soit plus impressionnant mais pas grande différence comparée à tout à l’heure. Kevin lui sera récompensé de son effort (il ne voulait pas y retourner) par une glace. Après cet aprem difficile (mais ça fait du bien de temps en temps de se reposer !), on prépare notre programme pour nos 3 derniers jours sur l’île du Sud.

Jour 13 - 2 Février 2020

Nous avions 2 solutions pour nos derniers jours sur l’Ile du Sud : profiter du Nelson National Park ou de l’Abel Tasman National Park. On regarde la météo (pas à notre avantage depuis ce début de vacances), dans les deux cas le soleil a l’air de se tenir sur les 2 prochains jours puis pluie. Dans ce cas, l’Abel Tasman NP nous tente plus, c’est donc dans cette direction que nous nous dirigeons ce matin.

Une longue route nous attend : environ 4h mais avec le van, on met toujours plus de temps que prévu. On ne part donc pas trop tard pour avoir le temps de s’organiser un peu en arrivant à Abel Tasman ce soir. Au bout d’une heure, nous faisons un petit détour par Tauranga Bay pour voir une colonie d’otaries. En arrivant au point de vue, nous ne voyons que des rochers. Nous sommes un peu déçus. Mais en y regardant de plus près, on voit des otaries un peu partout ! Elles se confondent bien dans le décor. On passe pas mal de temps à les observer, surtout qu’il y a des bébés. On a également la chance d’apercevoir des dauphins le temps de quelques sauts hors de l’eau. Un petit stop très sympa.

Ensuite, la route est un peu longue, on passe une grande partie dans des forêts tropicales. C’est plutôt sympa mais un peu monotone, surtout pas mal de virages pour Kevin. Il pleut toute la matinée, on commence à se poser des questions sur notre choix de destination mais la météo continue d’annoncer du beau temps à Abel Tasman. Quand on s’arrête enfin pour déjeuner, on est bloqué dans le van. Il y a encore de nombreuses averses et dans ce coin humide, dès qu’on met un pied dehors on se fait dévorer par les sandflies. La pause pipi se fait à toute vitesse !

Puis finalement, on sort de cette végétation tropicale pour finir par retrouver des paysages plus familiers (champs et autres prairies). Je prends le volant pour la dernière heure de route, pendant ce temps Kevin regarde un peu les campings dans le coin. Il n’y a pas beaucoup de choix. Nous pensions aller à Marahau mais ils semblent déjà tous complets. On est fatigué de la route, on tente donc directement notre chance dans celui qui semble le plus propice à avoir de la place. Un camping de 400 places à Kaiteriteri. En effet, il leur reste des places disponibles, mais pas tant que ça non plus à vue d’œil. Les néo-zélandais sont en vacances et ça se voit ! Chaque emplacement est encombré de pick-up, bateaux, caravanes et tentes immenses ! Bienvenue à Palavas-les-flots, l’animation karaoké en moins.

En réalité, malgré cette 1ère impression un peu mauvaise, le camping est plutôt calme et les espaces communs sont vides la plupart du temps (et donc très propre aussi). On va faire un petit tour sur le bord de mer, la vue est un peu bouchée par les nuages mais il fait chaud et il ne pleut pas. Alleluiah ! Puis il faut décider de notre programme de demain. Je penche plus pour le kayak, Kevin plus pour la marche. Pour une fois qu’il a envie de marcher, je ne me fais pas prier longtemps. C’est décidé, on réserve un sea shuttle pour marcher de Medlands Beach à Anchorage. En tout cas, l’ambiance estivale nous fait plaisir, on profite de la chaleur pour rester un peu plus tard dehors.

Jour 14 - 3 Février 2020

Grand soleil, aucun nuage en se levant ce matin ! On ne pouvait pas imaginer mieux surtout que la météo annonçait nuageux. Réveil matinal pour être sur la plage à 8h45, mais avant ça il faut préparer les sacs et le pique-nique.

Le bateau est pile à l’heure, il y quand même pas mal de monde qui embarque. Mais tout le monde ne se fera pas déposer au même endroit dans le parc, nous devrions donc être relativement tranquille. Avant d’être déposé à Medlands Beach, le bateau fait un petit détour par le Split Apple Rock et par une colonie d’otaries (nous n’en verrons que 2).

Nous sommes une quinzaine à sortir au même stop que nous. On attend un peu que tout le monde soit parti avant de se lancer pour les 10 km de randos. Nous avons pris large, 4h sont prévus normalement pour la marche mais nous voulons prendre le temps de profiter nous avons donc presque 7h devant nous pour faire le chemin jusqu’à Anchorage. La balade dans la forêt est très sympa, il y a beaucoup de fougères (j’adore !), ça monte, ça descend puis c’est plat. Rien de trop fatigant, ni de trop monotone je trouve. On s’arrête à un 1er point de vue très sympa puis nous pouvons descendre à la Sandfly Bay. La marée est encore en basse, on peut se poser à l’ombre des rochers. Je vais me tremper un peu les pieds et je remonte jusqu’à la petite rivière qui se jette dans la mer, pendant que Kevin se repose un peu.

On hésite à manger dans cette Bay très sympa mais il est encore tôt. 2h de marche nous attende jusqu’à la prochaine baie, on préfère donc continuer. Après 1h30 en forêt, nous débouchons donc sur Torrent Bay. Je suis un peu déçue car elle est habitée (quelques maisons seulement) et cela retire le côté sauvage de la plage. C’est tout de même là que nous nous arrêtons manger notre salade de riz. Nous avons ensuite le choix pour rejoindre Anchorage : 30 min en se dépêchant en passant par la « mer » avant que la mer ne remonte (mais la mer est déjà bien haute et les locaux nous disent qu’on risque d’avoir de l’eau jusqu’à la taille) ou faire le tour en 2h. Notre choix est vite fait, on fait le tour. De toute façon c’était ce que nous avions prévu de faire dès le début car sinon cela nous ferait arriver très tôt à Anchorage.

On fait un petit détour par la Cleopatra’s Pool où on se pose sur des rochers. On met les pieds dans l’eau mais pas plus, l’eau est beaucoup trop froide pour nous. En plus, une grosse anguille noire se balade, pas envie de se faire mordre ! Et on finit sur la plage d’Anchorage à 16h, nous avons donc 45 min devant nous avant que le bateau n’arrive. Je ne résiste pas longtemps au bleu magnifique de l’eau et je vais me baigner. Elle n’est pas chaude mais ça fait du bien (par contre on n’avait pas pris les serviettes …). Au final nous aurons marché 15 km et vus de très belles plages et forêts, on est ravi de cette journée !

Jour 15 - 4 Février 2020

Notre programme de la journée n’était pas très clair en se levant ce matin. Tout dépend de la météo, on sait seulement qu’on doit être à Picton ce soir car nous avons notre ferry pour Wellington à 9h demain matin. Il fait très beau lorsqu’on se lève mais il y a de grosses bourrasques de vent par moment. La météo nous indique de la pluie à partir du début de l’après-midi. On ne sait plus trop si on doit la croire, mais en tous les cas on ne sent pas trop l’activité kayak avec ces bourrasques (pour ne pas changer, l’Ile du Sud est encore en alerte rouge météo sur les vents). On décide donc de rester au camping jusqu’à 10h pour lézarder au soleil puis direction Nelson. Enfin une vraie ville, on devrait pouvoir trouver un resto sympa par là-bas puis aller se reposer dans un parc ou une plage pas loin.

Il n’y a qu’une heure de route mais à 1km de Nelson on commence à se dire que nous n’avons pas fait le bon choix. Une barre de nuages couvre intégralement la ville. Tant pis, on s’arrête faire quelques courses et maintenant nous n’allons pas retourner dans l’autre sens. On va manger dans un resto indien : bien meilleur et tellement moins cher qu’à Paris ! On a vraiment une bonne cuisine européenne en France mais dès qu’il s’agit de cuisine asiatique c’est vraiment meilleur ailleurs. On se balade ensuite dans la ville, qui pour une fois n’est pas trop mal. Mais il n’y a pas grand-chose à faire, on tente donc notre chance vers Picton. On hésite à prendre la Scenic Road via la Queen Charlotte Drive mais il y a de grosses averses et toujours d’énormes rafales. On reste donc sur la route classique car on ne verra rien.

Après-midi tranquille au camping, au sec dans le van, ponctuée par un petit apéro-billard (évidemment vu mon niveau au billard, j’ai perdu …). Il faut préparer notre itinéraire pour l’Ile du Nord maintenant !

Nouvelle-Zélande 2020: Wanaka => Picton